Apprendre à ralentir

Semaine 1: Je me raconte que je suis hédoniste. Ansuz dit : bullshit.

Ca commence bien. La rune Ansuz n’a pas mâché ses mots : bullshit, m’a-t-elle soufflé. Entre valeurs transformées en déco, recette de lifestyle au chocolat et musée hédoniste où les symboles prennent la poussière, j’ai pris une claque. Dans cet article, je te raconte la petite épopée qui m’a fait ravaler ma fierté. Parce que les Questions Interdites des runes sont faites pour ça : gratter là où ça fait mal. Et si je ne partage pas mes propres claques, alors ce défi n’aurait aucun sens.

Mais avant d’aller plus loin, un peu de contexte. Cet article relate mon expérience personnelle de la semaine 1 du Défi introspection que je te propose sur le blog. Il est là pour que tu puisses t’en inspirer, te fournir des explications supplémentaires et te guider au besoin.

Garde en tête que ton chemin n’est pas le miens. Ce défi est là pour te permettre d’avancer de ton côté, certainement pas pour suivre mes traces sans te poser de questions. Et c’est ça qui est beau: il y aura autant de chemins différents que de personnes qui suivront ce défi.

Si tu as des questions, ou un retour d’expérience à partager, je serai ravie d’échanger avec toi sur le sujet. Tu peux me contacter par email (il te suffit d’aller dans la section contact du blog juste ici) si tu préfères rester en privé. Tu peux aussi publier ta question ou ton retour d’expérience en commentaire sous cet article, afin que tout le monde puisse s’en inspirer.

Si tu débarques dans le monde d’Hedomyst par cette porte, sans savoir de quoi je parle, Hello déjà 🙂 Bienvenue! Pour tout savoir de ce défi tu peux d’abord lire ces deux articles:

Celui-ci t’expliquera la genèse du projet.

Celui-là te permettra de réaliser toi aussi ce Défi de 12 semaines en suivant le programme.

La Salle du Vacarme: point zéro.

J’ai appelé cette première semaine du défi la Salle du Vacarme. Dans le programme je te parle de « Monde d’avant, celui que tu appelles normal ». Par avant je veux dire, avant la fin de ce défi, donc en fait, maintenant. Ton monde actuel, ton environnement d’aujourd’hui. Ta normalité quotidienne, quelle qu’elle soit.

On est tous logés à la même enseigne à priori (sauf si tu vis seul en haut d’une montage, mais du coup je doute que tu sois en mal d’introspection et que tu te retrouves ici). On porte des masques, on endosse plusieurs rôles. Les obligations et les objectifs, sous diverses formes, submergent notre quotidien, si bien que nous nous retrouvons à « survivre » en mode urgence, plutôt que vraiment vivre. Wait a minute. C’est quoi cette phrase de dev perso que plus personne peut voir sans vomir là? Ok stop.

Bon, avant d’aller plus loin, un petit point de départ important. C’est finalement pile le bon moment, puisqu’on est là pour peindre une toile du paysage d’aujourd’hui, et de l’environnement. Donc c’est important pour moi que tu saches où tu mets les pieds.

Je ne vais pas te servir de banalités de dev perso déjà vues et revues mille fois littéralement partout. Ou du moins, pas sous la forme que tu as l’habitude de les rencontrer. Non pas que certains conseils ne soient pas judicieux, et il est fort probable que mon approche soit, sur le fond, teintée de dev perso. Mais je trouve que les formes de ces discours sont trop souvent moralisatrices, des injonctions au bonheur, à la vie en rose et au fameux lâcher prise. Et j’en ai soupé.

J’ai bien écumé le sujet, je t’en parle dans cet article si ça t’intéresse. Mais aujourd’hui mon approche est différente. Plus brute de décoffrage. Pas gratuitement provocatrice ou vulgaire. On n’est pas au Hellfest, je ne vais pas t’appeler mother fucker toute la journée (#toimemetusais).

En revanche, je suis radicalement alignée avec qui je suis vraiment, avec ma personnalité, et ma philosophie de vie. Et ça m’a pris un temps fou d’en arriver là, donc je ne vais pas faire marche arrière. Et je sais que ça ne conviendra pas à tout le monde. Et c’est ok pour moi. Je préfère que tu sois là parce que mes mots et mon ton résonnent vraiment avec toi, plutôt que de faire semblant de ressembler à quelqu’un que je ne suis pas et sacrifier mon authenticité sur l’autel du « plaire à tout le monde ».

Having said that, moving on!

Parce que…C’est comme ça.

La petite phrase qui murmure « en fait je sais que c’est pas ouf, mais là tout de suite, je n’ai ni l’envie, ni l’énergie, ni les outils, ni de vraie raison pour partir à la guerre et changer ça. »

Tu la vois la situation? On fait des tonnes de trucs « parce que c’est comme ça ». On a un job qui nous les casse, mais faut bien payer les factures et manger. On se lève à 8h un dimanche matin pour aller déjeuner chez les beaux parents, parce que faut bien y aller. On fait un crédit sur 30 ans pour acheter 4 murs, parce que tout le monde s’accorde à dire que c’est ça qu’il faut faire. La liste est longue.

Et parfois, certaines de ces choses sont quand même une bonne idée. L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue largement. On n’a pas envie de dormir à l’hôtel des « culs tournés » parce qu’on n’a pas voulu aller chez belle maman. On investit dans un logement que l’on pourra, peut être, sans doute, revendre ou exploiter pour vivre à moindre frais plus tard.

Là où ça commence à devenir très gênant, c’est quand « c’est comme ça »… Par fatalisme. Parce qu’on a réussi à se persuader qu’on ne peut pas faire mieux. Parce que notre niveau d’énergie d’huître ne nous permet pas de nous mettre en action pour changer les choses. Parce que notre quotidien déborde de responsabilités qui s’empilent et drainent toute notre attention, notre jus de cerveau, et qu’il devient impossible de réfléchir.

Elles viennent d’où, ces responsabilités envahissantes?

Comme on disait, certaines de ces responsabilités sont legit. Tout plaquer et se retrouver à la rue sans plan et sans le sou est définitivement une idée à la con. On remplacera tout simplement nos sujets de préoccupations non abordés aujourd’hui par des choses beaucoup plus terre à terre: boire, manger, dormir au chaud, s’habiller. Ceci ne constitue nullement un terrain favorable au développement de soi ou de quoi que ce soit à part des emmerdes, tu en conviendras.

Alors quoi? Finalement, l’introspection, ce serait pas un problème de riche? Ouh la la la la. Le gros mot est sorti.

Parce que, quand on commence à avoir assez de temps dans sa vie pour se pencher sur des questions existentielles, faire des plans pour l’avenir, avoir des projets, ou encore tirer les runes par exemple, au hasard vraiment, c’est que, à priori, la situation n’est pas trop dégueulasse malgré tout.

Ouh la la la la, fois 2.

Ce qui nous fait tourner chèvre, ce n’est donc pas une absence totale de cadre positif. C’est le contenu du cadre. On peut avoir passé du temps, et de l’énergie, à se forger un monde confortable, et se lever un matin en détestant le papier peint. Soudain, ces motifs qui recouvrent nos murs deviennent une obsession. C’est moche, ça me gonfle, je vais refaire toute la déco. On oublie quand même un truc important. Le papier peint est posé sur un mur. On peut changer le papier, sans démolir la baraque.

Se satisfaire du mur brut

Certaines personnes ont fait le choix de se satisfaire de leurs murs, et de faire l’impasse sur la déco. En mode « David Good Enough », la vie s’écoule paisiblement. Moins de bibelots, c’est moins de ménage. Et ça peut fonctionner, en vrai, la simplicité. Un job qui « fait le taf ». Une relation « sans prise de tête ». Des temps libres « sympa ». Point trop n’en faut, satisfaisons nous du stricte nécessaire.

J’aimerais bien te dire que je suis admirative de ce style de vie, mais en fait pas du tout. Je respecte, ce n’est pas la question, mais ce n’est pas du tout fait pour moi. Perso, je suis assez lucide sur l’importance que j’accorde à mon confort, et à ma déco. Je ne serai plus capable d’avoir un job qui ne m’épanouisse pas, une relation en demi teinte et des temps libres vides de sens et de fun.

Est ce que je me suis déjà dit « Boom, boom, boom (petite ref Kornique, si tu l’as tu me mets un commentaire sous l’article lol) c’est parti, je vais aller élever des chèvres dans le Vercors, c’est bon ça m’a saoulée »? Absolument. Plein de fois. Et puis je me suis dit plusieurs trucs. Il n’y a pas la fibre dans les pâturages. Leclerc ne livre pas. Le bar est trop loin pour y aller (et revenir surtout). J’adore l’idée d’aller me mettre au calme, mais pour les vacances seulement, c’est correct.

Est ce que ma vie est parfaite de bout en bout? I wish, mais non hein. Et c’est justement ça que je voudrais observer avec ce défi.

« Où ai-je envie, et besoin, de refaire la déco, sans démolir les fondations inutilement?« 

Devient la pré-question à celle que je proposais au départ: « “Quelles sont les valeurs que j’affiche… et celles que je trahis dans mon quotidien?”

Les valeurs?

Ouai, les valeurs. Alors. Tu as pléthore de méthodes qui vont t’expliquer comment trouver tes valeurs personnelles. Je t’en propose deux, hyper pragmatiques, et testées.

Lève le nez

Quand tu seras chez toi, dans la pièce de vie où tu passes le plus clair de ton temps, lève le nez et fait l’inventaire de ce qui s’y trouve. Qu’est ce qui prend de la place? Quels sont les sujets ou les thématiques qui reviennent? Qu’est ce qui coûte une blinde?

Tout ce pourquoi:

  • Tu fais de la place physique dans ton quotidien
  • Dépenses de l’argent
  • Investis de l’énergie et/ou du temps

fait partie de tes valeurs.

Le salon est jonché de trucs pour les enfants? Valeur famille. Tu as des piles de livres jusqu’au plafond? C’est important pour toi, c’est quoi les sujets? Tu collectionnes les guitares (même sans savoir en jouer)? Bim, important. La télé couvre la moitié du mur? Tu as toutes les dernières consoles de jeux? Le PC est au milieu de la pièce? Tu vis seul.e mais tu as un canapé 6 places et une table de ferme? Etc.

C’est factuel. Fais un inventaire, tu vas voir c’est drôle, et essaye de voir pourquoi c’est important pour toi.

Le test psychologique en ligne

Pour celles et ceux qui adoooorent (comme moiiii) répondre à des questionnaires et des sondages, je suggère celui là:

Le «Questionnaire des valeurs par portraits – révisé», publié par le psychologue social Shalom H. Schwartz et ses collègues, évalue 19 valeurs fondamentales qui, selon leur modèle, incluraient l’ensemble des valeurs et seraient universelles.

Source: Psychomédia

Tu peux soit faire le premier exercice et aller consulter la liste des 19 valeurs universelles pour tenter de rapprocher ton inventaire de ces valeurs.

Soit faire le test en ligne, ici.

Soit les deux, parce que c’est complémentaire. Le test en ligne te donnera tes valeurs universelles, mais l’inventaire de ton environnement te permettra d’être plus spécifique sur les sujets importants pour toi. Tu vas voir, ce qui prend le plus de place dans ton quotidien vient probablement nourrir une de tes valeurs universelles.

Mes valeurs

J’ai refais le test plusieurs fois au cours des dix dernières années, et le top 5 n’as jamais bougé. En revanche, la manière dont je nourris ces valeurs dans mon quotidien a connu des phases très différentes.

Voici mes valeurs universelle d’après le test en ligne.

Et en tête de classement on a…L’Hédonisme, le plaisir et la gratification sensuelle. Et c’est bien pour ça que ce blog s’appelle… Hedomyst. Oh le jeu de mots! Oui, oui, oui :p

Hedo, pour la valeur d’hédonisme qui m’est chère. Myst pour la manière dont je la nourris.

Et d’ailleurs, ça m’intéresse! Si toi aussi tu as la valeur Hédoniste dans ton top 5, fais moi un petit message ou laisse un commentaire sous l’article! Parce que tout ce que je propose et vais proposer sur le blog va tourner autour de cette valeur et de comment la nourrir par le « mystique », donc ça devrait t’intéresser 😉 Pense aussi à t’inscrire sur le blog pour que je puisse t’envoyer les derniers articles tout ça. Fin de la parenthèse promo utile.

Mon inventaire

Pêle-mêle dans ma pièce de vie principale, on trouve:

  • Des livres pratiques (très peu de romans, BD ou lectures divertissantes), dont les sujets sont très divers: du mystique, de la magie, de la mythologie, du chamanisme, les facultés psychiques, les énergies, les huiles essentielles, les pierres et tout le reste, mais aussi beaucoup de livres pratiques sur la finance, le droit des affaires et les ressources humaines. Ce sont les deux sujets qui absorbent 80% de ma vie: mon taf, et la curiosité sans limite pour les sujets mystérieux.
  • La musique: 2 guitares (non, je ne sais pas en jouer), un piano, un tambour, un kalimba, des vinyles et une platine, les bracelets du Hellfest ça compte?…On a clairement un sujet
  • Les arts créatifs: aquarelle, dessin, argile, diamond painting, journaling, scrapbooking, pyrogravure, carnets vierges et à moitié entamés, stickers et autre réjouissances, et tout le matériel qui va avec…On a clairement un second sujet
  • Le mystique: autels (oui au pluriel), oracles, runes, figurines de dieux et déesses, bougies, pierres, encens…
  • Informatique et divertissement: 2 PC, 3 écrans, une grande télé
  • Le confort: un grand canapé, un fauteuil suspendu, des poufs

Tout ça mis bout à bout nourri le top 5 de mes valeurs universelles, l’hédonisme en tête de liste.

Maintenant que j’ai fait cette partie analyse, je peux m’atteler à la question de la semaine « Quelles sont les valeurs que j’affiche… et celles que je trahis dans mon quotidien?« 

La question de la semaine

Force est de constater que, matériellement parlant, ma valeur principale est nourrie et affichée. Et c’est intéressant de constater ça. Parce que peut être que tu es dans la même situation que moi. Même si le matos est là, et que l’ambiance générale incarne la valeur, tu sens qu’il manque un truc.

Ce n’est donc pas parce que on s’entoure de choses qui nous rappellent nos valeurs, et qu’on crée un environnement physique qu’on apprécie pour sa vibe, que la partie est gagnée. Encore faut-il utiliser ces choses, et avoir un lifestyle qui permette de vivre ces sujets importants pour nous dans la matière.

On peut avoir 100 livres sur la magie, et ne jamais les lire. 3 guitares, un piano et un tambour et ne jamais en jouer. Un fauteuil suspendu, et ne jamais s’asseoir dedans. Un kit de broderie et la formation qui va avec, et ne jamais rien en faire.

C’est là que ça pêche. Quand on se donne l’illusion de respecter nos valeurs, mais qu’en fait ce n’est que de la déco. Et c’est pour ça que « ça sonne faux », et qu’on se retrouve à dire « mais pourtant, j’ai tout pour aller bien et être heureux, mais non ça va pas. »

On trahit nos valeurs en leur promettant de nous occuper d’elles, mais sans jamais le faire. C’est comme promettre à un gosse d’aller à Disneyland, lui dire de préparer son sac, et ne jamais l’emmener. C’est frustrant, et triste. De la maltraitance psychologique…Envers soi-même. Et ça c’est moche.

La question qui pique

Nous voici au moment de la question qui bouscule, à l’aide des runes. Mon approche se base en effet sur l’idée que les runes peuvent nous apporter des réponses, mais surtout, elles peuvent nous pousser dans nos retranchements et poser les vraies questions.

Cela permet d’aborder ses propres choix de vie avec responsabilité, sans se laisser aller à la facilité de se laisser guider à l’aveugle. Comme dans Sandman. A un moment de la série on apprend que le livre de Destin n’est pas du tout écrit à l’avance. Il s’écrit au fur et à mesure des choix que les gens font. J’aime bien cette philosophie. (oups le spoiler, déso!).

Pour ma part, j’ai donc une maison et des fondations qui me conviennent. La déco me satisfait. Le papier peint est exactement celui que j’ai choisi et que j’aime. Mais le sentiment que j’ai c’est de ne pas avoir construit un lifestyle qui me permette d’en profiter. En revanche, j’ai construit un lifestyle qui m’a permis de faire la déco. C’est important de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

Remettre en question son lifestyle n’est pas synonyme de dire « je me suis trompé sur toute la ligne ». Peut être que le lifestyle qu’on a en ce moment est exactement ce dont on avait besoin jusqu’à maintenant et pour arriver jusque là. Mais on a le droit de vouloir changer de lifestyle si ce qu’on souhaite pour après diffère de ce qu’on a en ce moment.

On a voulu une certaine forme de vie, et on a adopté une manière de vivre pour faire ça. En gros, on a voulu un gâteau au chocolat, on a fait une recette de gâteau au chocolat. Maintenant, on en a marre du chocolat. On voudrait de la charlotte à la fraise plutôt. Si on conserve le même lifestyle, la recette de gâteau au chocolat, aucune chance qu’une charlotte à la fraise sorte du four. Pour avoir une charlotte à la fraise, faut une recette adaptée.

Analogie culinaire terminée: si tu veux que ça change, faut changer. L’eau ça mouille, le feu ça brûle. Confucius sort de ce corps. C’est peut être bêbête de le formuler comme ça, mais ça n’en est pas moins vrai.

Alors les runes, comment je fais pour trouver ma recette de charlotte à la fraise?

Comment je fais pour nourrir mes valeurs, les respecter et les vivre en action et dans la matière, et pas juste en déco?

Et la réponse est: Ansuz

rune-ansuz-ancien-futhark

Comme je l’explique dans le « Livre des Questions Interdites » (que je te suggère vivement de télécharger pour t’en servir comme support de réflexion pendant le Défi), Ansuz apporte ce message:

« Ansuz te rappelle que tout message est un échange à double sens : ce qui t’est offert et ce que tu choisis d’en faire. Les mots sont des outils puissants, à manier avec discernement. Apprends à écouter derrière les phrases, à lire entre les signes. Et surtout, reste le filtre conscient de ce qui t’inspire : l’oreille ouverte, mais la boussole intérieure toujours en main. »

Et la Question Interdite que me pose Ansuz c’est:

Qu’est-ce que je me mens encore à moi-même,
en habillant ça de belles phrases,
juste pour éviter de foutre le bordel
que créerait la vérité nue ?

Le message et la question sont hyper intéressants dans mon contexte. Toute la symbolique de la signification de Ansuz, c’est la symbolique derrière Hedomyst. Le discernement, lire entre les signes, la boussole intérieure, ce qu’on choisir de faire des messages reçus. Le message recoupe aussi avec la notion de valeurs dont j’ai parlé plus haut, « reste le filtre conscient de ce qui t’inspire ». C’est presque trop niveau synchronicité là.

Et la question interdite, elle résonne fort avec ce que j’essaye de faire ici. Le blog est naissant à l’heure où j’écris ces lignes. « Qu’est ce que je me mens encore à moi-même en habillant ça de belles phrases, juste pour éviter le bordel que pourrait créer la vérité? ».

J’avais déjà commencé à formuler la vérité nue, mais je l’avais encore emballée dans des métaphores “papier peint / musée / gâteau au chocolat”. Ce qui est déjà super lucide hein. Mais Ansuz, elle, vient juste arracher le papier cadeau et dire :
“Ok Elo, t’as déjà dit ce que tu caches. Maintenant, tu le regardes sans fioritures.”

En gros :

  • Mon analyse est juste, j’ai bien vu le décalage entre valeurs incarnées en déco et valeurs vécues dans la matière.
  • Mais ce que j’évite (et que la rune pointe) c’est de nommer clairement le mensonge. Pas de le suggérer. De le dire cru.

Par exemple, j’écris “j’ai tout pour nourrir mes valeurs mais je ne les vis pas vraiment”. Ça, c’est encore joli. La version nue pourrait être :
“Je me raconte que je suis hédoniste, mais en vrai, je suis une spectatrice de mon envie de vie hédoniste.”

C’est ça que Ansuz vient confirmer : mon instinct a déjà trouvé, mais mon langage reste une armure. La rune appuie pile où ça craque. Donc oui, mon tirage valide mon analyse. Mais il me demande un cran de plus : arrêter d’enrober et dire le mensonge frontalement, cash, sans excuses.

La vérité nue

« J’ai créé un musée de mes valeurs, mais je ne les vis pas.”
C’est déjà fort, mais encore stylisé, poétique, ça laisse de la distance.

“Je me mens en me disant que je vis l’hédonisme alors que je ne fais qu’en accumuler les symboles.”
Ici on commence à nommer le mensonge, mais on reste encore dans l’explication.

“Je trahis mes valeurs en restant spectatrice. Je parle d’hédonisme, mais je ne le pratique pas. J’ai l’air d’y croire, mais je n’y crois pas assez pour l’incarner.”
Celle là elle pique.

Version noyau dur que Ansuz veut que je pose:

“Je préfère la sécurité de mes belles phrases et de mes objets à la vérité : j’ai peur de vivre vraiment mes valeurs, alors je me cache derrière la déco.”
Là, on est au fond.

Alors, comment je fais pour nourrir mes valeurs dans la matière et pas juste en déco ?
Cette semaine, je n’ai pas encore la recette complète de ma charlotte à la fraise. Ce que je sais, c’est que je dois arrêter de me cacher derrière mes belles phrases, et la déco. La suite ? Je vais l’explorer pas à pas, rune après rune.

Comment j’arrête de trahir mes valeurs?

Et surtout…Pourquoi je ne le fais pas en fait? Je sais qu’un truc cloche, j’ai le matos pour prendre une autre direction, mais non, je reste là. En fait, je vais rester là jusqu’à ce que la situation actuelle devienne intolérable. Avant ça, sans réelle motivation, c’est hyper dur de se mettre en mouvement pour changer.

On est tous pareil: on préfère attendre que le problème se déclare et régler le problème, plutôt que d’anticiper le problème. Si on me vend un livre pour ne pas attraper la grippe l’hiver prochain, je ne vais pas l’acheter. Mais si je suis au bout du scotch au fond de mon lit et qu’on me vend un remède pour soigner la grippe, là ça m’intéresse.

Alors du coup, c’est quoi mon seuil maximal de tolérance? Histoire d’avoir une idée du chemin qui me sépare du passage à l’action. Difficile à dire hein? Une maladie grave? Un accident où je ressors vivante sans raison apparente? Il paraît que ça marche bien ça. Mais c’est chiant quoi.

Et c’est surtout une question pour la semaine prochaine quand nous aborderons « Le Frisson du manque », avec la question Qu’est-ce que je tolère par automatisme… mais qui me bouffe à petit feu ?.

Jolie première rune posée 🙂 Et toi? Comment ça se passe? Je serais ravie d’avoir ton retour d’expérience, hésite pas à me contacter par email ou à laisser un commentaire sous l’article.

A la semaine prochaine pour la suite du Défi!

Si ça t’a touchée…Fais tourner la flamme.

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